Morphologie du merle noir

Mesurant tout au plus 27 cm, mon corps dodu de merle noir est assez facilement reconnaissable. Enfin… Surtout, quand je suis un mâle en pleine force de l’âge, avec mon plumage noir uni et mon bec jaune orangé. En effet, ma concubine (la merlette) a un plumage brun rayé plutôt sombre et un bec mât alors que nos merleaux ont un plumage dans des teintes plus claires et teinté de roussâtre.

Mémo sur la morphologie du merle noir

Ecologie du merle noir

Milieu de vie du merle noir

On me rencontre dans toute la France à partir du moment où il y a quelques arbres. Ainsi, je côtoie aussi bien les parcs des grandes villes que les vastes forêts.

Mode de vie du merle noir

Pour mon alimentation, je ne me complique pas la vie. Je prends ce que la nature m’offre donc des vers et des insectes toute l’année et, particulièrement lors de la belle saison, des fruits en tout genre. Cependant, en automne et en hiver, je profite des fruits d’autres plantes comme les pruniers épineux et les rosiers.

Comme les autres oiseaux, j’aime les bains de soleil. Sauf que moi, je ne me cache pas. Pourquoi se cacher lors de ces moments de détente ?

Merle noir prenant un bain de soleil. Auteur de l’image : Wulfman. Image libre de droits. Source : https://pixabay.com/fr/photos/merle-oiseau-bain-de-soleil-plumage-472938/

Merle noir prenant un bain de soleil.

Auteur de l’image : Wulfman. Image libre de droits. Source : Pixabay

Territoire et reproduction

Je ne suis pas un grand sociable. Ainsi, vous ne me verrez jamais former des bandes organisées contrairement à mes cousines comme la grive. Cependant, quand c’est le moment de me reproduire, soit de mars à août, je deviens un grand solitaire : quiconque entre dans mon territoire aura affaire à moi !

Pour la construction de mon nid, je cherche un ligneux. Puis, je prends tous les végétaux qui me tombent sous le bec ainsi que quelques déchets humains (morceau de papier, bouts de ficelle, …). Faut bien que tout ce bazar serve à quelque chose, d’autant que mon nid peut atteindre les 14 cm de diamètre. Après tout ce remue-ménage, j’aménage l’intérieur avec de la boue afin de consolider mon nid qui pourra ainsi accueillir une deuxième nichée, voire une troisième.

Une fois pondus, je couve (enfin … la merlette) mes œufs pendant environ 13 jours. Puis, mes poussins restent au nid durant ce même laps de temps. Enfin, ils s’émancipent progressivement pour me faire leurs adieux au bout d’un mois (je pourrai m’occuper d’autres jeunes comme ça). Cependant, ils n’acquerront leur plumage adulte qu’au mois d’août suivant leur éclosion.

Le merle noir et le centre de soins

Statistiques d'accueil du merle noir

De 2018 à 2020, l’association Trisk’ailes a accueilli 344 merles en détresse avec des cas majoritairement liés à des juvéniles isolés (34,59 %) et à la prédation domestique (30,81 %). On désigne par prédation domestique les attaques de chats et chiens sur une espèce de la faune sauvage.

La fréquence relative de chaque cause est illustrée dans le graphique ci-dessous.

Fréquence relative de chacune des causes d'accueil du merle noir

Taux des causes d’accueil du merle noir en centre de soins

Plus précisément, le ramassage de juvéniles a particulièrement lieu en mai et juin. En parallèle, c’est là que la prédation domestique est la plus importante.

Graphiques merle causes principales juxtaposées

Évolution temporelle de l’accueil des merles noirs en centre de soins

Au printemps, par rapport au reste de l’année,  59,01 % des merles sont accueillis. Ceci s’explique par la prépondérance du ramassage des jeunes et de la prédation domestique en mai et juin. D’ailleurs, ces 2 mois comptabilisent environ 50 % des merles accueillis.

Devenir des merles noirs accueillis

Dans la majorité des cas (63,37 %), les merles arrivant au centre de soins ne sont pas viables. Cela correspond à trois cas de figures possibles :

  • L’animal était mort quand il est arrivé au centre de soins.

  • L’animal est mort dans les 72 heures suivant son admission au centre de soins.

  • L’animal est euthanasié au plus tard 3 jours après son arrivée en centre de soins. Ceci arrive quand l’animal pourrait être nourri dans le centre de soins mais ne serait pas viable dans la nature. Notamment, un merle avec une aile cassée sera euthanasié car, une fois relâché, il ne pourrait pas chasser et donc, survivre.

Cette faible viabilité des merles est, en partie, liée à l’ordre auquel ils appartiennent, à savoir celui des passereaux. En effet, les passereaux étant de petits oiseaux, ils sont particulièrement fragiles face aux chocs et aux maladies par rapport à des oiseaux plus grands.

Malgré ce constat, le centre de soins reste un élément important pour secourir les merles noirs. En effet, sur l’ensemble des merles arrivant au centre soins, un merle sur cinq est sauvé, c’est-à-dire relâché. De plus, si l’on ne prend en compte que les merles noirs potentiellement viables (36,63 %), le taux de relâchés est alors de 54,76 %.

Graphique "camembert" des fréquences du devenir des merles noirs accueillis par Trisk'ailes

Taux des devenirs des merles noirs accueillis par Trisk’ailes.

Signification des différents devenirs :

  • Non viable = mort au plus tard 72 heures après son arrivée ou euthanasié
  • Eutha délais = Euthanasié après plus de trois jours passés en centre de soins (souvent plusieurs mois)
  • M délais = Mort après plus de trois jours passés en centre de soins (souvent plusieurs mois)
  • Relâché = Relâché dans la nature
  • Transféré = Transféré à un autre centre de soins
  • En soins: Animal  toujours en soins au moment où les données ont été enregistré. Pour certaines espèces (ex : hérissons, goéland), il est nécessaire de les relâcher en début d’année d’où un temps de détention assez long.

La durée de séjour moyenne des merles noirs, à l’exception de ceux morts quand ils arrivent au centre, est de 10 jours. Ainsi, le coût moyen associé à l’accueil de chaque merle noir (soins, nourrissage, …) est de 31,65 €. Trisk’ailes ayant accueilli 344 merles noir en 3 ans soit, en moyenne, 172 chaque année, on comprend que le fonctionnement d’un centre de soins nécessite des moyens financiers importants. C’est pourquoi, les dons sont primordiaux pour assurer la subsistance d’un centre de soins. Trisk’ailes a d’ailleurs le projet d’ouvrir un centre de soins.

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