Le ramassage d’un jeune animal représente 1/3 des animaux en détresse. Il est effectivement souvent nécessaire de le recueillir et de l’apporter à un professionnel. Mais quelques fois, c’est inutile et même contreproductif : le jeune animal est enlevé à ses parents sans raisons valables et ne s’en sortira jamais mieux que dans la nature. Voici donc quelques conseils pour éviter de porter atteinte aux oisillons et autres jeunes animaux.
Au moindre doute, n’agissez pas seul : contactez-nous au 06 08 98 42 36
Un jeune faon à l’air seul ? Ne le touchez surtout pas
Vous avez trouvé un jeune animal au milieu de la forêt ? Lorsqu’un promeneur découvre un faon couché seul, il est persuadé qu’il est abandonné. Mais la réalité est toute autre. Si la mère est simplement partie, c’est pour aller s’alimenter et recouvrer des forces pour l’allaiter. Elle laisse son petit seul, car il n’est pas capable de la suivre.
Néanmoins la nature est bien faite : le petit a des taches sur le dos pour mieux se confondre avec la végétation, et une absence d’odeur corporelle pour échapper aux prédateurs. Alors, quand vous verrez Bambi seul, cachez-vous et observez-le de loin. Et si quelque chose vous parait anormal, contactez-nous.
Replacez les oisillons au nid, les parents continueront de les nourrir
Un oisillon au sol n’est pas nécessairement abandonné : s’il est plumé, il n’est pas en danger. La meilleure solution est souvent d’intervenir le moins possible. Laissez-le tranquille et surveillez si ses parents lui apportent bien à manger. S’il s’agit d’un oisillon très jeune (yeux clos, sans plumes). La meilleure chose à faire est de le replacer dans son nid. Si le nid est tombé, vous pouvez le replacer à l’endroit ou à proximité de l’endroit où il était placé, peut-être en renforçant son attache ou en créant un nouveau avec vos moyens. Là aussi, vérifiez si les parents reviennent s’occuper des petits.
Dans le cas contraire, contactez-nous pour connaître la marche à suivre. Si vous avez besoin de mettre l’oiseau en sécurité rapidement avant de nous appeler, voici la marche à suivre.Approchez-le doucement et patiemment. Ensuite, déposez un linge sur lui afin de l’attraper et de le calmer. Puis placez l’oisillon, dans une pièce tranquille, au sein d’un carton préalablement percé de trous.
A noter qu’il existe aussi des oisillons nidifuges, capables de se déplacer dès leur naissance de façon autonome comme un adulte. C’est le cas de la plupart des espèces qui nichent au sol, comme les canards et les gallinacés, mais ça concerne aussi les chouettes hulotte.
Participez à la sauvegarde de la faune sauvage : surveillez vos animaux de compagnie
Les animaux de compagnie sont une cause importante de détresse des animaux sauvages (près de 11 % des animaux en détresse). Et bien, souvent, l’issue est fatale, car les crocs ont infligé des blessures internes trop importantes. Alors, propriétaires d’animaux de compagnie, participez à la sauvegarde de la faune sauvage en surveillant vos amis à quatre pattes.
Mettez une clochette à votre chat
Si vous voyez un oisillon au sol, une des causes de sa chute est la prédation. En effet, les chats, les écureuils ou les mustélidés pillent les nids à la recherche de proies. Difficile de surveiller la faune sauvage, mais pour votre chat bien nourri, il est possible d’agir.
Ainsi, pour éviter qu’il persécute ces nouveaux-nés : mettez-lui une clochette et surveillez- le. Le bruit qu’elle fait n’étant pas plus important que celui d’une pluie faible ou d’une conversation normale, elle ne causera pas de dégât aux oreilles de votre chat.
Si vous y voyez tout de même un inconvénient, il existe d’autres moyens de limiter l’instinct naturel de votre chat, ou de le canaliser. On les énumère dans « Minute Hérisson ! » notre podcast à propos des prédateurs domestiques.
Tenez votre chien en laisse
Régulièrement des faons de chevreuils sont attrapés par des chiens en divagation ou en promenade avec leur humain. Nos amis à quatre pattes sont également fiers de ramener levreaux, lapereaux ou hérissons. Et même dans le cas où le petit n’est pas blessé, le promeneur ne peut le remettre auprès de sa mère, car bien incapable de savoir où il a été trouvé.
Le même phénomène se produit lors des ballades à la plage. Certes, cela fait toujours plaisir de voir un chien s’ébattre joyeusement sur le sable, les oreilles au vent et la queue guillerette. Mais malheureusement, cela peut porter atteinte à des oiseaux, comme le discret gravelot à collier interrompu.
En effet, ce petit oiseau niche au sol, généralement sur le haut de la plage, et se nourrit dans les laisses de mer. Ses petits, nidifuges, quittent le nid dès leur naissance et sont en vadrouille pendant que les parents recherchent la nourriture. Ils sont ainsi des proies faciles pour un chien qui joue. Faites donc plutôt courir votre chien sur le bas de la plage, voire dans l’eau, la plupart adorent ça.
Idem pour les promenades sur les chemins côtiers dont les abords sont souvent riches en espèces nicheuses. Dans ces milieux, tenez plutôt votre chien en laisse.
Ainsi, il est facile de concilier les besoins de votre animal et la tranquillité de la faune sauvage.
Vous avez trouvé un jeune animal dans un autre cas de détresse ? Nous ne pouvons pas expliciter tous les cas de figure dans cet article web. Alors, n’hésitez pas à nous appeler au 06 08 98 42 36. N’agissez pas seul : l’approche, la contention et le soin aux animaux sauvages demandent de l’expérience et engendrent forcément du stress pour l’animal concerné. Merci pour eux !