Le premier animal accueilli cette année est un étourneau sansonnet. Un joli clin d’œil puisque c’est cet oiseau que l’on retrouve sur le logo de l’association depuis sa création en 2007. Ce choix n’est pas anodin car il reflète la volonté de Volée de piafs de de soigner toutes les espèces sans faire de distinction. Il n’y a pas de nuisible, ni de remarquable chez nous. Simplement des espèces en détresse à respecter.
Un voisin parfois envahissant et donc mal aimé
L’Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris) est un oiseau noir légèrement plus petit que le Merle noir. Son trait de comportement principal est son tempérament grégaire qui le pousse à former des groupes. On peut ainsi observer des vols groupés particulièrement spectaculaires. Ceux-ci, parfois composés de plusieurs milliers d’oiseaux, évoluent dans le ciel en formant des nuages denses qui ondulent et changent instantanément de direction.
Cet oiseau a besoin de milieux ouverts pour son alimentation au sol, et de cavités pour sa reproduction. L’étourneau passe la nuit en dortoirs dans les arbres des parcs urbains ou en bordure de plans d’eau. Très sociable, l’étourneau forme ainsi souvent des bandes nombreuses en ville comme à la campagne. Il est donc parfois considéré comme nuisible, sans reconnaissance de son rôle bénéfique en tant que consommateur d’insectes et autres ravageurs.
Ainsi, chaque année, plusieurs centaines de milliers d’étourneaux sont détruits en France, uniquement dans une logique de « régulation ».
Mieux se comprendre pour mieux cohabiter
Les espèces dites nuisibles sont régulièrement pointées du doigt et font l’objet de fortes régulations. Or, compte-tenu des caractéristiques de ces espèces, cette stratégie est sans effet sur le long terme. En effet, l’étourneau, tout comme le Renard Roux, adapte sa reproduction à son environnement, notamment les habitats et les ressources disponibles. Aucune action humaine ne pourra réguler cette espèce. Donc, il ne sert à rien de faire souffrir ces individus en essayant de les éradiquer. La seule stratégie à adopter est de permettre l’atteinte d’une phase de stabilisation de la croissance des populations. De plus, il existe différentes solutions pour prévenir les éventuels dégâts causés par ces espèces.
Quelques exemples pour notre étourneau :
- Limiter les plantations d’arbres persistants qui leur offrent le gite et le couvert pendant l’hiver
- Elaguer afin de permettre le passage du vent (baisse de la chaleur = baisse du potentiel d’accueil)
- Effaroucher les « squatteurs » par des moyens visuels, acoustiques ou biologiques
Ainsi, la gestion des dortoirs peut se faire assez simplement si le problème est pris en amont et dans sa globalité. Par respect pour ces espèces, mieux mieux vaut privilégier la prévention à la destruction.
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