« Préserver et protéger les animaux sauvages en liberté », tel était le sujet du colloque organisé par La Fondation Droit Animal. Ce mardi 16 novembre, nous représentions les centres de soins à la faune sauvage dans l’hémicycle, aux côtés du Réseau national.
Les animaux sauvages toujours au second plan...
C’est une longue histoire de culture, qui n’a pas toujours été celle-ci et qui diffère à travers le monde. En occident, on pense à la domination humaine (nous n’avons pas de prédateur) comme une supériorité sur les autres êtres vivants.
Pourtant, l’humain est bel et bien un maillon d’un gigantesque ecosystème hors duquel il ne pourrait pas vivre.
Au sortir de la guerre, on s’est empressé de progresser, améliorant les conditions de vie humaines au détriments des animaux.
Lorsqu'on agresse le vivant, on s'agresse nous-même !
Aujourd’hui, l’humanité génère une telle quantité de CO² qu’elle empoisonne son propre environnement. On parle beaucoup des changements climatiques, la COP26 en est la preuve (parler c’est bien, agir c’est mieux). Mais qu’en est-il de la biodiversité ? Elle est reléguée au second plan, alors qu’elle est source d’oxygène et qu’elle est le seul moyen d’absorber le CO²…
Changements climatiques et érosion de la biodiversité, même combat !
L'impact anthropique sur la biodiversité
Les menaces qui pèsent sur les animaux sauvages, nous les connaissons par coeur :
– Prélèvement de la biomasse
– Artificialisation des sols
– Fragmentation des habitats
– Changements climatiques
– Agriculture intensive (pesticides)
… etc
Il n’est plus question de comprendre, mais bien d’agir. Alors que fait on pour inverser le processus ?
Des réponses à la perdition de la faune sauvage
Chacun de nous a un rôle à jouer dans la préservation de la faune sauvage. A commencer par les entreprises qui doivent prendre en compte l’environnement dans leur activité. Lutter contre la pollution (air, eau et sol), limiter les déchets, limiter l’exploitation des ressources naturelles, sont des actions que les entreprises sont en mesures de mener.
Les pistes d’amélioration sont nombreuses. La création d’aires protégées, l’application de la Trame Verte et Bleue dans l’aménagement, la restauration des écosystèmes dégradés, la réduction drastique de l’usage des pesticides (si ce n’est son interdiction), sont autant de pistes à explorer.
Reste que, pour faire avancer ce combat, la prévention et l’éducation sont indispensables. Choses qui sont menées actuellement par les associations et fondations dont fait partie Volée de Piafs – Trisk’ailes. Cette sensibilisation basée sur l’expérience de terrain et la recherche fait avancer la législation.
Que fait le droit pour la faune sauvage ?
Le droit, en plus d’être incohérent, n’est pas en faveur des animaux sauvages libres. Incohérent, car si un chat change de statut en passant d’animal domestique à animal sauvage, lorsqu’il est abandonné (n’abandonnez pas vos animaux…), ses droits changent aussi alors qu’il reste le même individu.
Le droit cherche davantage à ne pas heurter la sensibilité des citoyens plutôt qu’à limiter le mal-être des animaux.
Le code pénal protège les animaux domestiques et les animaux sauvages en captivité, mais délaisse les animaux sauvages en liberté non protégés. En France, personne ne peut être judiciairement inquiété après avoir maltraité un renard ou un loup.
*Espèces susceptibles d’occasionner des dégâts (anciennement « Nuisibles »)
Et les centres de soins dans tout ça ?
Ces structures, pourtant les seuls habilitées à soigner les animaux sauvages, n’ont pas eu beaucoup de place lors du colloque. Pourtant c’est un acteur de terrain qui peut peser dans les prises de décisions. Un centre de soins sauvegarde plusieurs individus en réparant la maltraitance dont il a été victime, mais il participe aussi au maintien de populations de centaines espèces. C’est à la fois un garant du bien-être animal et un acteur de la préservation de la biodiversité.