Vannes. Allain Bougrain-Dubourg de passage à Photo de mer
Infatigable président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), Allain Bougrain-Dubourg a «zinzinulé» (du nom du cri de la mésange), hier, à Vannes. Il a notamment salué l’action de l’association Volée de Piafs, qui a soigné bénévolement 2.534 animaux l’an dernier dans le centre de soins, à Languidic. Il a également remercié la section locale de la LPO, représentée par Bruno Tandeau de Marsac. Enfin, l’amoureux des oiseaux a visité l’exposition de France Birch sur les fous de Bassan, présentée juqu’au 3 mai au centre social de Kercado, dans le cadre du festival Photo de mer. Rencontre en trois questions.
Les oiseaux se cachent pour mourir… Votre mission est-elle de les sortir de leur cachette pour éveiller les consciences ? C’est tout à fait ça. Effectivement, ils se cachent pour mourir et on trouve peu de cadavres au bord des routes. Notre job, c’est de montrer leur agonie au grand jour, tout en soulignant que nous dépendons des oiseaux. Ils sont des indicateurs de l’état de la biodiversité. Là où l’oiseau s’épanouit, l’ensemble du vivant va bien. Lorsqu’ils disparaissent, on assiste à un déclin de la biodiversité.
Comment agir ? À quelques mois de la conférence mondiale pour le climat, il est dit en permanence qu’il faut réfléchir globalement et agir localement. La nature n’est pas mise sous cloche dans des réserves. C’est impossible de rester indifférent devant la situation. Ici, à Vannes, on a la démonstration du potentiel de chaque citoyen à s’investir. J’étais venu l’an dernier inaugurer le refuge LPO à Kercado. Aujourd’hui, je constate qu’une mésange bleue a élu domicile dans un nichoir et couve actuellement neuf oeufs.
Vous venez aussi présenter votre film sur le Conservatoire du littoral, qui fête ses 40 ans cette année. Pourquoi est-ce une institution importante ? La France est le deuxième pays du monde après les États-Unis en termes de surface maritime, avec 11 millions de km². La France devrait d’ailleurs s’appeler l’archipel France, en prenant en compte les Dom-tom. Aujourd’hui, par ses actions, le Conservatoire permet, non pas de geler, mais de préserver le littoral.
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Le télégramme – 24 avril 2015