Plœmeur. Les nids d’hirondelles interrompent le chantier

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Un chantier de ravalement a été interrompu, hier à Lomener (Plœmeur), par l’association Volée de piaf. Une dizaine de nids d’hirondelles se sont installés sur la maison.

 » Bonjour bonjour les hirondelles, y’a de la joie ! « , chantait Trenet. À Lomener, hier, c’était plutôt de l’agacement. Roland Moreau, conducteur de travaux de l’entreprise plœmeuroise Bezier Décor, avait commencé, la veille, un chantier de ravalement de la façade d’un petit immeuble, rue Gilles-Gahinet. Les échafaudages étaient installés. Les murs avaient été lavés. Et l’association Volée de piaf est arrivée.

 » Des passants nous ont alertés de la présence d’hirondelles sur ce chantier, explique Didier Masci, le directeur de l’association protectrice des animaux. Il y a une dizaine de nids, dont certains avec des petits. »

 

 

Or, depuis un arrêté de 2009 sur la protection des oiseaux, les hirondelles sont une espèce protégée et le seul dérangement de leur habitat est un délit passible de 15 000 € d’amende et d’un an de prison.  » Nous avons donc prévenu la police municipale et l’Organisme nationale de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) pour faire interrompre le chantier « , annonce Didier Masci.

Une loi méconnue

Un coup dur pour les ouvriers :  » J’avais vu ces nids. Nous les avons protégés avec des planches de bois lors du lavage. Mais je ne connais pas la législation, je pensais que ça suffisait « , explique Roland Moreau.  » Peu d’artisans sont au courant, reconnaît Didier Masci. La loi est devenue très stricte depuis 2009. En cas de doute avant un chantier, je conseille de toujours nous appeler. « 

Le coût d’une telle interruption est estimé à plus d’un millier d’euros, sans compter les heures de travail :  » Qui paye ? s’interroge Roland Moreau. Les propriétaires sont très inquiets. Nous verrons avec l’assurance. « 

L’ONCFS a constaté en arrivant sur place, qu’aucune hirondelle n’avait été tuée lors du lavage. Le conducteur de travaux échappera donc à l’amende.

Hier après-midi, les ouvriers avaient déjà commencé à démonter l’échafaudage. Ils reviendront en septembre,  » quand la période de nidification sera terminée « .

En cas de doute, appeler l’association Volée de piaf au 06 08 98 42 36 ou l’ONCFS de Vannes au 02 97 47 02 83

 

Ouest France – 01 juin 2017