Il y a des jours où nous sommes plus remontés que d’autres. C’était le cas de cette journée où nous avons extrait une seringue en plastique du bec d’un bébé goéland. Ces jours-là, on se dit qu’il est temps de se remuer pour limiter nos impacts sur les écosystèmes.

 

Des impacts catastrophiques pour la faune sauvage…

Impact plastique sur Bébé goéland

Lors de son arrivée sur le centre de soins, ce bébé goéland avait cette seringue entièrement enfoncée dans l’œsophage.

Il arrive fréquemment que les animaux se jettent sur des objets en plastique en pensant qu’il s’agit de nourriture. Mais le plus dramatique, ce sont les fragments de plastiques ingérés par les animaux. En effet, ces fragments ne leur laissent plus de place dans l’estomac pour manger. Ils meurent donc de faim, le ventre vide. C’est ce qui serait arrivé à notre petit pensionnaire si un découvreur ne l’avait pas transporté jusqu’à nous.

 

Plastique estomac Fou de Bassan
Plastique retrouvé dans l’estomac dans un Fou de Bassan lors de son autopsie au centre de soin

Ce n’est malheureusement pas un cas exceptionnel. L’exemple le plus tristement emblématique étant celui des tortues qui s’étouffent avec des sacs plastiques qu’elles prennent pour des méduses. Selon l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (IFREMER), des études ont montré qu’un tiers de certaines espèces de tortues échouées avaient ingéré des plastiques.

Les microfragments de plastiques, réduits sous l’effet du sel, des ultraviolets et des mouvements de l’eau, ont quant à eux été ingérés par au moins 267 espèces dans le monde (86 % des tortues de mer, 44 % de toutes les espèces d’oiseaux, 43 % de mammifères marins), selon une étude du biologiste britannique Richard Thompson. Bien évidement ces ingestions engendrent des conséquences graves : intoxications, empoisonnements, occlusions intestinales, suffocations ou noyades.

Enfin, cette pollution est susceptible de compromettre un grand nombre de services issus des écosystèmes et donc d’affecter la santé humaine.

 

…qui pourraient être évités

Pourtant, il est possible de limiter cette pollution. Via des filières de collecte et de traitement plus efficaces, mais aussi et surtout, en limitant notre consommation de plastique.

Il est possible de changer nos habitudes et d’abandonner l’usage du plastique :

  • Privilégier les produits en vrac en amenant votre bocal ou votre sac,
  • Eviter d’acheter des produits suremballés inutilement,
  • Utiliser des produits fabriqués à base de matières naturelles biodégradables,
  • Etc.

Il est parfois difficile de se passer de certains objets en plastique, tel que la seringue de notre goéland (difficile de fabriquer des seringues en carton !). Dans ce cas, jeter à la poubelle et recycler ces objets devrait être un réflexe. Eduquons petits (et grands) à ces bons gestes.

Enfin, il est possible de participer à des opérations de nettoyage des côtes avant que le plastique n’atterrisse dans l’océan. A titre d’exemple, l’association Les Mains dans le sable (56) organise régulièrement ce type de chantier bénévole.

 

En résumé : vous voulez faire une bonne action pour la planète et les animaux aujourd’hui ? Remplacez un produit en plastique de votre quotidien par son équivalent « zéro déchet » et/ou réutilisable. On compte sur vous !

Et si vous voulez aller plus loin, il est toujours possible de devenir bénévole ou adhérent/donateur.

 

Le plastique c’est dramatique !
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