Dans cet article, nous souhaitons présenter tous les artistes animaliers engagés ayant contribué à la conception du calendrier animalier 2025 de Trisk’ailes. Tous passionnés par la nature au sens large, ces artistes se sont prêtés au jeu que nous leur avons proposé. Il s’agissait d’offrir une ou plusieurs de leurs compositions sur le thème choisi pas l’équipe : les Espèces Susceptibles d’Occasionner des Dégâts (ESOD).
Des artistes animaliers engagés pour les ESOD
ESOD est aujourd’hui le terme politiquement correct utilisé pour désigner les animaux que l’on considère nuisibles suivant différents critères.
Malgré les arguments scientifiques en leur faveur, ces espèces souffrent toujours aujourd’hui d’une mauvaise réputation qui leur colle à la peau à tort. C’est pourquoi l’équipe de Trisk’ailes, avec l’aide d’artistes animaliers engagés, vous a concocté cet objet. Nous espérons que ce calendrier est a minima une source d’émerveillement et un premier pas vers l’acceptation et la réhabilitation de ces espèces si précieuses pour la biodiversité.
Qui sont ces artistes engagés ?
Parmi les artistes animaliers engagés du calendrier 2025, se trouvent des photographes mais aussi des illustrateurs et illustratrices. Chacun possède ses propres techniques. Cela nous tenait à cœur de mettre en lumière une autre forme d’art et les artistes dont c’est la passion.
Vincent Rannou
La photo de couverture du calendrier 2025 n’est autre que le fruit du travail de Vincent Rannou. Cet artiste animalier engagé a déjà collaboré avec Trisk’ailes pour son calendrier animalier 2023.
Quimperlois de naissance, il passe son enfance dans le Morbihan entre Le Faouët et Ploërdut. Très attaché à la nature depuis toujours, c’est en autodidacte qu’il apprend à la photographier et à la filmer pour lui rendre hommage.
C’est ainsi que naît son premier film Connexion sauvage, sorti dans les salles de cinéma bretonnes en fin d’année 2022. C’est par ce biais que Vincent partage les coulisses de son activité de photographe animalier, ainsi que sa réalité. Il passe des heures, des journées et même des nuits entières en immersion complète dans la forêt. Il espère capter de courts instants de la vie des animaux qui vivent si près de nous mais que l’on voit rarement.
Fort de cette expérience, il réitère l’opération avec Argoat qui remet cette fois les animaux sauvages bretons dans l’axe de la caméra, comme cœur de sujet. Ce film aura nécessité de passer 1500 heures en pleine nature en plus d’une année de travail pour sa confection. Il sera diffusé en avant-première dans une vingtaine de salles de cinéma bretonnes pour la fin d’année 2024, dont le Cinvéille de Lorient lors d’un ciné-débat en présence de Vincent et Trisk’ailes. Et grande nouvelle : Argoat aura cette fois droit aux honneurs d’une sortie nationale le 19 mars 2025.
Laure Blondet
Laure Blondet dessine depuis toute petite et découvre l’aquarelle alors qu’elle est au lycée. Cette manière de peindre devient rapidement sa technique de prédilection, pour sa praticité sur le terrain et la transparence de ses rendus. Des études supérieures en géographie et en gestion de l’environnement littoral ont affiné les sujets de ses illustrations.
La faune, la flore et les paysages deviennent vite les sujets principaux de ses œuvres. Sa première passion pour les insectes du monde entier cède ensuite sa place aux oiseaux. Prendre le temps de les dessiner l’aide à apprendre à les identifier.
Ses études universitaires et la pratique du dessin ont développé sa sensibilité à la biodiversité et aux questions sociales et environnementales. C’est pourquoi, lorsqu’elle a débuté son activité, elle a contacté l’association Trisk’ailes. En tant qu’artiste animalier engagé, elle souhaitait mettre ses compétences d’illustratrice au profit de la sensibilisation et de la valorisation de la faune sauvage. En est ressortie l’exposition « Redécouvrir les goélands : un voyage culturel et écologique ».
Manon Béréhouc
Manon Béréhouc développe une passion pour les animaux dès l’enfance. Elle commence à les photographier avec le désir de capturer des souvenirs de ses rencontres sur le terrain. D’abord armée d’un petit appareil photo compact. La passion grandissant, elle investit progressivement dans du matériel plus performant. Elle se forme à la vidéographie par le biais de l’école de cinéma animalier de l’IFFCAM, ce qui lui permet aujourd’hui de raconter des histoires plus riches et immersives, et de les partager à un plus vaste public.
Un jour, elle participe à une opération de capture de chauves-souris, dans un but scientifique, et c’est le coup de foudre. Elle décrit ces bestioles comme « fascinantes et mystérieuses ». Elle accompagne par la suite des chiroptérologues lors de sorties et découvre l’univers particulier des cavités souterraines. Ces expériences lui permettent de mieux comprendre et apprécier ces environnements et les êtres qui y vivent.
C’est donc tout naturellement qu’aujourd’hui elle se spécialise dans la photographie et la vidéographie de ces mammifères uniques. Son travail d’artiste animalier engagé consiste à capturer la beauté et la complexité du monde des chiroptères, tout en mettant en lumière leur importance écologique et leur fragilité.
Léa Robillard
Du plus loin qu’elle se souvienne, Léa Robillard a toujours adoré les beaux livres de photographies animalières. La patience de certains photographes qui se fondent dans un décor et deviennent invisibles aux yeux des animaux, pour ainsi capturer des moments de vie uniques la fascine. C‘est donc en 2022 qu’elle décide de sauter le pas et de s’offrir son premier appareil photo.
La randonnée et l’observation des oiseaux dans leur milieu naturel sont deux de ses passions. Léa adore choisir un itinéraire au hasard, embarquer son appareil photo et une paire de jumelles dans son sac. Elle part sans idée précise de ce qu’elle va trouver à photographier. L’avantage avec les oiseaux, c’est évidemment qu’on en trouve partout. Alors il est toujours quasiment certain de réussir à trouver son bonheur !
Pour elle, une association comme Trisk’ailes, qui se bat pour venir en aide aux animaux, et qui sensibilise le public à la préservation de l’environnement, « représente l’espoir qu’un jour nous pourrons tous vivre plus en harmonie avec la faune, la flore et le monde qui nous entourent. »
Hélène Couvidou
Les parents d’Hélène Couvidou (alias Grinette) ont consacré leur temps libre à la balader dans la nature. Très tôt, elle a donc eu l’habitude d’observer ce qui l’entourait. Originaire de Touraine, mais vivant aujourd’hui à Brest, Grinette est graphiste-illustratrice indépendante. Depuis quelques années elle oriente sa pratique vers l’éducation à l’environnement le plus souvent possible. Elle collabore notamment dans le cadre du programme « En octobre tous dehors » pour lequel elle a conçu les affiches 2023 et 2024, et pour lequel Trisk’ailes a proposé une animation nature.
Dans le cadre de son travail, elle a l’occasion de dessiner beaucoup d’animaux de toutes sortes et de tous les milieux. Elle est persuadée qu’il n’y a pas de plus grande richesse que la nature, et qu’il est essentiel d’apprendre aux enfants à observer ce qui se passe autour d’eux, dans leur environnement, comme elle a pu le faire en grandissant.
En tant qu’artiste animalier engagé, elle a contacté beaucoup d’associations de protection de la nature ces derniers mois, dont Trisk’ailes. Nous lui avons ainsi proposé ce partenariat. Elle avait dans ses cartons un geai des chênes qui a trouvé une place de choix dans le calendrier animalier 2025 !
Morgane Boileau
Morgane Boileau, illustratrice brestoise, emploie ses compétences créatives à valoriser ce qu’elle considère comme la plus belle région de France : la Bretagne ! Après un diplôme à l’école de Design Nantes Atlantique, elle s’est formée en illustration puis en communication.
Les animaux sont un sujet central de ses créations depuis toute petite. Elle aime beaucoup peindre des oiseaux et illustrer des animaux marins. Elle s’inspire énormément de sa région natale et est persuadée que le dessin est le « meilleur moyen d’accorder à de nombreux sujets l’attention qu’ils méritent. »
Son processus de création se compose de beaucoup de recherches (références, croquis, recherches de composition), mêlant des techniques numériques et traditionnelles. Ensuite elle peint ou elle réalise l’illustration sur sa tablette selon son envie et les contraintes imposées.
Marek Dolata
Marek Dolata a toujours été attiré par les animaux et la nature ! D’ailleurs, cette collaboration avec Trisk’ailes pour son calendrier animalier 2025 a fait remonter un souvenir en lui : « La première fois que je me suis soucié d’un animal en détresse, c’était quand j’étais en maternelle. Dans la cour de récréation, j’ai remarqué un pigeon dont la patte était coincée entre les branches d’un buisson. Du haut de mes 4 ou 5 ans, je l’ai aidé à s’extirper de ces branches. »
Durant ses années d’apprentissage du dessin, Marek a parcouru de nombreuses thématiques, dont celle des animaux. Il apprécie travailler sur la richesse des textures (fourrures, plumes, écailles…) et a une préférence pour les oiseaux. Il adopte généralement deux styles : le noir et blanc hachuré, inspiré des gravures naturalistes du 18ème siècle, et l’hyperréalisme. Habitant Paris, il va aussi observer les animaux de la grande galerie de l’évolution. Enfin, il travaille l’illustration en numérique avec le logiciel Procreate. Il lui permet en plus de réaliser des vidéos « timelapse » qu’il partage régulièrement sur Linkedin.
En tant qu’artiste animalier engagé, il peut répondre à toutes sortes de projets en lien avec le dessin animalier. Que ce soit pour une illustration scientifique, une affiche un logo d’entreprise ou encore pour offrir un dessin, un souvenir.
Hugo Barré-Chaubet
Hugo Barré-Chaubet pratique la photographie depuis toujours. Cette passion lui venant en premier lieu de ses parents. La photo animalière en particulier provient quant à elle de sa réorientation dans le domaine de la protection de la nature et la découverte du vivant. Aujourd’hui, il est chargé de mission environnement.
C’est avant tout le fait d’immortaliser des rencontres qu’il recherche, en capturant des clichés de la faune sauvage en général. En tant qu’artiste animalier engagé, la photographie est pour lui un moyen de faire passer des messages à travers les émotions ressenties lorsqu’on regarde l’image.
Au sujet des corvidés, Hugo remarque que ces oiseaux laissent peu de monde indifférent. Ils sont tout à la fois détestés ou vénérés, on les trouve magnifiques ou effrayants. Son sentiment à leur égard tend plus vers l’admiration naturaliste et éthologique. Il aime aussi leur esthétique si particulière. Il n’est pas souvent permis de les observer de près. Mais quand on prend le temps de se rapprocher, on découvre toutes les nuances dans le plumage, les interactions sociales et la formidable intelligence dont ils sont capables !
Daniel Trocmé
Dès l’enfance, Daniel Trocmé a aimé comprendre et nommer les animaux. C’est donc tout naturellement que vers 15 ans il a commencé à les photographier avec un argentique manuel. Puis il a longtemps cru pouvoir faire de la photo avec un téléphone. C’est en 2022 qu’il a acheté un bon appareil numérique et que la passion est revenue d’un coup !
Cela fait donc deux ans que, chaque samedi, il prend le temps de visiter des petits coins de nature à la recherche de nouvelles espèces et de lumière douce. Oiseaux, mammifères, amphibiens, reptiles, insectes, araignées… Tous peuvent être sujet de ses photos. Daniel est un artiste animalier engagé, il aime mettre en valeur la beauté de leurs formes, leurs couleurs et leurs postures. Ce qu’il recherche, c’est créer des contrastes, saisir des situations qui racontent l’histoire intime de chaque animal.
C’est aussi une quête de connaissance, car il découvre une nouvelle espèce presque chaque semaine ! Et c’est aussi l’occasion d’en faire profiter le plus grand nombre, en partageant ses clichés. Montrer les animaux dans leur milieu naturel est le biais que Daniel a choisi dans l’espoir qu’on soit toujours plus nombreux à les aimer et donc à les protéger de toutes les manières possibles. Il a d’ailleurs collaboré au calendrier animalier 2024 de l’association.
Léna Kéohavong
Léna Kéohavong a toujours aimé dessiner, depuis toute petite. Après 4 ans d’études dans l’écologie et l’éducation, elle décide de se lancer dans l’illustration. En 2016, elle commence à dessiner ses premiers insectes. Étant tombée amoureuse des coléoptères, c’est tout naturellement eux qu’elle préfère peindre. Il y a une grande diversité de formes et de couleurs au sein de cette grande famille qui l’inspire. Adorant illustrer ces animaux, elle a ensuite continué en se diversifiant et en peignant des oiseaux, des mammifères et aussi quelques amphibiens.
Les techniques principales qu’elle utilise sont l’acrylique, l’aquarelle et le logiciel Procreate sur tablette, lorsque elle travaille des illustrations numériques. Elle commence d’abord par faire des recherches sur le sujet et fait des croquis avec des photos de références. Ensuite elle réalise un croquis « préparatoire » puis un croquis « final » et ajuste si besoin certains détails.
Léna a déjà travaillé avec d’autres associations de protection de la nature, réserve naturelle, conseil départemental ou parc zoologique avant de contribuer au calendrier animalier 2025 de l’association Trisk’ailes.
Noémie Gontier
Noémie Gontier dessine depuis toute petite et cela va de pair avec ses autres passions pour la lecture et les animaux. Durant ses études de géographie, elle découvre le croquis naturaliste de la faune et de la flore. Elle apprécie particulièrement travailler le pelage ou le plumage de l’animal qu’elle représente, et fait aussi des portraits d’animaux de compagnie. La diversité des couleurs et des morphologies font des animaux une source d’inspiration sans limite.
La diversité se retrouve aussi dans les techniques qu’elle utilise pour réaliser ses œuvres : pastel, crayons de couleur, aquarelle, ce qui lui permet d’insuffler une forme d’âme ou de vie au portrait créé.
C’est par le biais d’une amie que Noémie a découvert l’association Trisk’ailes. Ayant déjà été bénévole dans d’autres associations environnementales, c’est tout naturellement qu’elle a accepté de participer au calendrier animalier 2025 de Trisk’ailes. C’est pour elle l’opportunité de rendre accessible son travail à un public plus large. En tant qu’artiste animalier engagé, c’est l’occasion de participer à sa manière, à la sensibilisation envers des espèces mal-aimées ou méconnues. La thématique de l’éducation à l’environnement la touche beaucoup. Pour elle, chaque dessin animalier est une invitation à la discussion et à la sensibilisation.