Languidic. Le centre de soins Volée de piafs menacé

 

Faute de moyens financiers suffisants, le centre de soins Volée de piafs, installé à Languidic, est menacé de fermeture. C’est son responsable qui l’a annoncé hier via les réseaux sociaux.

« Le centre de soins pour animaux de la faune sauvage Volée de piafs, à Languidic, va fermer ». C’est le message posté sur les réseaux sociaux par le responsable, Didier Masci, hier après-midi. L’assemblée générale de l’association du même nom est prévue le 11 février, à 15 h, à Languidic. « À compter de cette date, peut-on lire dans le communiqué, aucun oiseau ou mammifère en détresse ne pourra être accueilli au centre pour y être soigné ».

Épuisés moralement et physiquement

L’association se dit « incapable de continuer ce travail de titan sans y laisser des plumes. Aujourd’hui, les pouvoirs publics ont eu raison de notre détermination. Nous sommes épuisés, physiquement et moralement. Pendant dix ans, nous avons lutté pour trouver des subventions, des bénévoles réguliers, des financements pour assurer les frais de fonctionnement du centre et salarier des personnes en contrat aidé. Nous avons sollicité l’aide d’élus, en vain. Lorient Agglo ne verse aucune subvention alors que 70 % sont issus de ce territoire, la Région Bretagne non plus ». Didier Masci est catégorique : « Ce sont les donateurs et adhérents (600 à ce jour), les sympathisants, les bénévoles qui nous ont le plus aidés ! »

13.350 animaux soignés en 10 ans

En dix ans, le centre a accueilli 13.350 animaux dont 1.500 en 2015 et 3.030 en 2016. « Preuve que les gens nous font confiance. Volée de piafs est d’ailleurs la seule structure en Bretagne habilitée pour accueillir, soigner et réhabiliter tous les animaux ». « Mais, aujourd’hui, prévient le responsable, on ne peut plus s’en sortir. On a essayé d’aller jusqu’au bout ». « Aujourd’hui, il ne nous reste plus qu’à croiser les doigts pour qu’il n’y ait plus de tempêtes en Bretagne plus de marées noires, plus de dégazages intempestifs en mer, plus de chouettes imprudentes qui viennent nicher dans les cheminées, plus de voitures pour choquer les oiseaux intrépides, plus de psychopathes pour les maltraiter, plus de phoques désorientés, plus de vitres transparentes, plus de chats croqueurs d’oiseaux… » Il manquerait à Volée de piafs 50.000 € par an pour s’en sortir et pour pérenniser des salariés.

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Le Télégramme – 30 Janvier 2017
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